Vigie médiévale dressée au cœur des marais, cette tour du XIII ème siècle était un poste avancé de la cité médiévale d’Aigues-Mortes sur l’unique chemin terrestre pour se rendre à la cité royale et aux salins. De la terrasse de la tour s’offre à vous un spectacle unique. Observatoire privilégié, aménagé de panneaux d’interprétation, ce havre de paix, mosaïque de marais, accueille aigrettes garzettes, hérons cendrés, échasses blanches et bien d’autres espèces d’oiseaux. Ici paissent tranquillement chevaux et taureaux de Camargue.

Mémoire d’une communauté protestante ancrée depuis le XVIIIe siècle.

Le temple du village a fêté ses 200 ans en 2019. Après l’édit de Versailles (1787) qui reconnaît l’existence légale des protestants, de nombreux temples sont alors construits dans la région. A Saint-Laurent-d’Aigouze, les protestants représentent à ce moment-là les deux tiers de la population.

Construit en pierre de taille par l’architecte Charles-Etienne Durand, sa façade néo-classique est typique de la région.

Ancienne fortification royale protégeant le commerce du sel, cette construction militaire du XVI ème siècle a été édifiée à proximité des salins d’Aigues-Mortes afin d’assurer la surveillance de la récolte et du commerce du sel dont le roi avait le monopole.

Partez à la découverte des vestiges du Fort de Peccais, pour une balade à pied ou à vélo au bout du monde !

L’accès est fermé au public mais les vestiges sont observables depuis le chemin piéton avec un pupitre expliquant l’histoire du Fort.

Témoins du passé religieux et festif du village, où se mêlent spiritualité, traditions taurines et patrimoine vivant.

Au début de l’année 1900, le comité des fêtes décide de clôturer une partie de la place pour les courses camarguaises. En 1909, le maire et le curé Martin obtiennent l’autorisation de l’évêché d’adosser un toril à l’église.

Édifié en 1920 par le maître maçon Ludovic Trouchaud, il constitue un élément central des arènes Guy Hugon, témoignant de l’importance des traditions taurines dans le village.

En 1993, le toril, le sol de la place et les barrières délimitant la piste ont été inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, en reconnaisance de leur valeur ethnologique et leur rôle dans la culture de la bouvine en Bas-Languedoc.

Les arènes, réhabilitées en 2008 selon les normes européennes accueillent aujourd’hui une exposition permanente "à ciel ouvert" dédiée aux traditions camarguaises, offrant aux visiteurs une immersion dans l’univers de la course camarguaise et des figures emblématiques de notre territoire.

L’Église de Saint-Laurent d’Aigouze est signalée dès le XII ème siècle. Elle est alors un prieuré de l’abbaye voisine de Psalmodi. Victime des luttes interconfessionnelles récurrentes, elle a été plusieurs fois détruite et reconstruite. La cloche ("Thérèse"), installée en 2002, est gravée du blason de la ville et de la croix de Camargue.

Des travaux de restauration ont été réalisés, notamment grâce à des dons :

• En 2018 : réfection totale de la toiture et de la corniche, étude et expertise géotechnique pour connaître la stabilité de l’église.
• En 2019: suite aux conclusions de l’expertise, il a fallu renforcer les fondations de l’ouvrage.
• De 2020 à 2025 : réfection des façades de l’église, remplacement des pierres dégradées et microbillage ainsi que restauration du vitrail de la face ouest.

Propriété privée visible depuis la rue, au parc remarquable et à l’histoire insolite liée au passage du train.

Ce château du XIV ème siècle appartenait aux comtes de Toulouse puis aux abbés de l’abbaye de Psalmodi. Il est encore aujourd’hui un domaine privé. Au travers de la grille d’entrée, boulevard Alexandra David Néel, ainsi nommé en souvenir de la célèbre exploratrice, vous pourrez admirer le magnifique parc de 4 Ha, essentiellement boisé au XIX ème siècle, qui abrite de nombreuses et rares essences méditerranéennes. Vers 1873, lorsque la compagnie des chemins de fer envisageait le tracé Nîmes – Aigues-Mortes, le propriétaire d’alors, Adolphe Valz, aurait cédé un passage entre ce parc et le fleuve Vidourle afin d’apercevoir, au bout de l’allée de platanes, cet engin révolutionnaire…le train à vapeur.

​Au cœur de Saint-Laurent-d’Aigouze, le château de Calvières incarne l’union parfaite entre patrimoine historique et création contemporaine. Inscrit aux Monuments historiques depuis le 9 avril 2001, cet édifice se distingue par son architecture en L, ses plafonds peints et ses cheminées d’époque. Depuis juillet 2020, il accueille le tournage de la série à succès de TF1, Ici tout commence, où il devient "l’Institut Auguste Armand", prestigieuse école de gastronomie.

Pour les besoins de la série, le château a été transformé en un véritable campus culinaire : création d’un amphithéâtre, aménagement d’une cuisine professionnelle, installation d’une serre et d’un potager, et reconstitution de décors tels que le bureau du directeur ou les appartements des personnages. Ces adaptations ont été réalisées en préservant le charme du lieu, offrant ainsi un décor vivant et crédible aux intrigues du feuilleton.

Bien que le château ne se visite pas, les visiteurs peuvent admirer son imposante façade depuis la place du village ou le boulevard Alexandra David-Néel.

Des visites guidées théâtralisées sont également proposées pour découvrir les coulisses du tournage et les secrets de la série, permettant aux fans de plonger dans l’univers d’"ITC", tout en explorant le riche patrimoine de Saint-Laurent-d’Aigouze.

Au début du XXe siècle, Folco de Baroncelli joue un rôle capital dans la codification de la course camarguaise. Né en 1869 dans une famille de l’aristocratie florentine, il consacre sa vie à la Camargue, instaurant de nouvelles règles strictes pour le costume du gardian et celui des Arlésiennes. Il fonde également en 1904 « La Nacioun Gardiano », association de maintenance dont la mission est de préserver et de valoriser le costume, les usages et les traditions du pays d’Arles et de la Camargue

Alexandra David-Néel est une écrivaine et une aventurière du XXème siècle (1868-1969). Elle fut, en 1924, la première femme blanche à se rendre à Lhassa au Tibet (déguisée en mendiant). Elle voyagea également en chine, au Japon, au Tibet au Sikkim et devint ainsi une des plus importantes Orientalistes du XXème siècle. En 1904, elle épouse Philippe Néel-Auzière originaire de Saint-Laurent d’Aigouze, où il est enterré. Les voyages et séjours d’Alexandra David-Néel auraient été impossibles sans le soutien financier de ce dernier.

Des descendants du pasteur Louis Auzière, oncle de Philippe Néel-Auzière, vivent toujours dans le village. Quant à la demeure de Philippe Néel lui-même, elle se situe au 147 du boulevard Gambetta mais n'appartient plus à la famille.

Adolphe Valz a asséché le marais et planté des arbres magnifiques originaires des quatre coins du monde. Il a également contribué à l’enrichissement du village puisque c’est un des premiers viticulteurs qui eut l’idée d’inonder les vignes et de sauver ainsi le vignoble du phylloxéra. Ce qui permit à la commune, au début du XXème siècle, de se développer et de s’enrichir grâce aux vignobles.

Le général Trouchaud (1861-1930)

A la suite de tous les combats qu'il mena, il fut nommé Grand Officier de la Légion d'honneur.

Clément Auzière (1845-1909), Majoral du Félibrige saint-laurentais, fils de Louis Auzière, pasteur-théologien

Gilbert Fourmaud (1909-1985)

Fondateur de la célèbre manade, il était “Mèstre d'obro” du Félibrige et membre du Conseil de la Nacioun Gardiano.